Parfois quand on entre dans un profond désarroi, on est capable de tout. De n'importe quoi. Du pire comme du encore pire. Même d'aller voir des films minables. Et bien je confesse que c'est de mon plein gré, sans la moindre morosité ni dépression, ni même instant d'égarement, que j'ai été jusqu'au cinéma regarder un film dont je n'attendais rien. Et dont il ne fallait rien attendre... Shark Night 3D
Alors si le fiml n'a rien de recevable pour rentrer dans la catégorie bon, ni même correct, et ce dès la bande annonce, j'y suis quand même allé pour profiter de quelque chose de relativement logique : Un film de requin en 3D parce que si le procédé n'est pas à sa place dans ce genre de film, il ne l'est nulle part.
La 3D :
Alors histoire de tuer tout suspens dans l'oeuf et se laisser aller à une analyse encore très douce, objective et purement... Ah non, réaliste elle l'est. Enfin voilà ce qui concerne la 3D :
Le fiml est en 3D ! Si si ! Contrairement aux innombrables navets prétextes à vous arracher une poignée d'euros supplémentaires, ce film est en 3D !... Sous l'eau. Les séquences sous-marines sont pour la plupart joliment portées dans le relief.notamment la toute première scène. Outre le cul de la jeune fille qui sautille sous l'eau (Chose que le mongoloïde sans doute du nord assis juste derrière nous a bieeeen remarqué), le tapis de cailloux qui fait office de sol donne vraiment la sensation de venir nous racler les naseaux et de fuir vers le lointain. La scène de recherche du bras (je reviens dessus tout à l'heure) donne aussi son pesant de réussite visuelle.
Cependant, notons que les scènes de requins en 3D, en 3D... Bon, c'est pas le top, hein ! Mais c'est dejà un bel espoir. Jusque là les réussires dans ce domaine ne sont pas nombreuses.
Une petite paranthèses pour tous les décérébrés qui en entendant 3D n'ont d'yeux que pour Avatar... Sans vous renvoyer à l'article qui en traitent, ouvrez vous le cerveau et frappez le très fort contre la cuvette des toilettes. Ca c'est fait. Pas de 3D correct, un scénar inexistant quand il n'est pas pompé, faut vraiment être une bande de lamentins boulimiques pour porter ça aux nues...
Le film :
Ouille ouille ouille...
Pourquoi ?
Et ben parce que.
Mais encore ?
Bon d'accord, quelques explications.
Dans la nullité il y a les mauvais films, les navets moisis, et les incrédibles (tel Hulk). Et parfois y'a des combos. Comme Avatar, un incrédible mauvais navet. Ou Shark Night, un incrédible film moisi.
Mais avant tout reprenons dans l'ordre :
L'histoire :
C'est l'histoire d'un mec... Ou plutôt d'une bande de mecs... Et de nanas. Non je déconne c'es tpas une histoire, c'est un prétexte. Le prétexte, c'est qu'une bande de jeunes va passer quelques jours de vacances dans la villa de riches d'une fille de la bande. Une villa perdue au fin fond d'un coin paumé, en plein milieu d'une île cernée d'un lac d'eau salé. Où évidemment les portables ne passeront pas, qu'il n'y aura pas internet, pas de voisin... Oui, car dans les premières minutes on sait déjà que ça va être une villa de luxe au milieu de l'âge de pierre.
Toujours est-il !
La bande de moules s'arrête dans une station service. EVIDEMMENT.
Elle croise la route de deux gros psychos. EVIDEMMENT.
L'un d'eux d'ailleurs à les dents de la mâchoire supérieure taillées en pointe. Comme un joli sourire de requin. Mon premier réflexe fut : "Ah quelle horrible destinée les attend ! Bordel de merde ! Ca sent la mort ! Les jeunes vont se retrouver face à une secte de gros dégueulasses qui filent les gens à bouffer aux requins !" Puis "Pfffff. Franchemenbt faut que j'arrête. C'est un réflexe dû à une culture Lovecraftienne au cinéma... Après tout, les gens ne sont pas des affreux gorets qui tuent. Même si la scène se clot juste avant que l'un des deux égorge un des jeunes..."
...
Hard spoil inside ! Car voilà ce que j'aurais du me dire :
"Ah quelle horrible destinée les attend ! Bordel de merde ! Ca sent la mort ! Les jeunes vont se retrouver face à une secte de gros dégueulasses qui filent les gens à bouffer aux requins. Pfffff. Franchemenbt faut que j'arrête. C'est un réflexe dû à une culture Lovecraftienne au cinéma... Après tout, les gens ne sont pas des affreux gorets qui tuent. Même si la scène se clot juste avant que l'un des deux égorge un des jeunes..."
...
Enfin... bref...
Les vacances commencent bien, mais au bout d'au moins... Une heure, un requin arrache un bras au black de service... Pourquoi de service ? Parce que c'est le grand sportif bourrin du groupe. Ok y'a plus con que lui dans le groupe, mais il ressemble à une franche caricature le pauvre homme. Surtout quand il veut absoument se faire un requin au harpon, un bras au moins. Ca c'est quand même bien ridicule. Mais quand il y parvient c'est encore pire. Mais je m'égare !
Donc le troupeau de glands se retrouvent dans une situation à la con ! Un homme manchot mourant et pas de moyen de communication avec la civilisation ! L'apprenti doctur du groupe soigne le blessé, puis décide dans un élan de héros stupide (trois secondes plutôt il paniquait, mais la blondasse lui dit "c'est toi qui sais quoi faire !"), il décide d'aller récupérer le bras ! Alors là, il mérite un prix pour sa stupidité ! Mais en plus ce crétin le retrouve !!! Et le requin putain de merde ! Il a fait quoi, arraché le bras en prenant soin de pas le déteriorer ? Et encore moins de le bouffer !? Il est joueur le squale. Et incompétent en plus ! Car non content d'avoir salopé l'avenir de professionnel du ski nautique (!? Me regardez pas comme ça, j'invente rien) du black, il décide de se faire le médic du groupe en pleine course sous-marine. Bon...
Le requin ne voulait pas bouffer le bras parce qu'il est raciste et avait aps vu que la victime était noire.
Admettons...
Ce coup là, il décide de bouffer le blanc bec qui lui passe sous le nez.
Admettons...
Le requin lui tourne autour avant de lui foncer dessus.
Admettons...
Mais quelqu'un peut me dire comment il a pu rattrapper un gland en ski nautique sans difficulté, pour être incapable de coincer un con qui nage sous l'eau juste sous son pif ???
Si quelqu'un a réfléchi une seule seconde à un moyen de justifier ça, il sera gentil de se noyer dans ses propres chiottes.
BON... Le héros donc, l'apprenti doc, s'en SORT. Puis ils décident tous de la stratégie à adopter : Mettre la victime sur un bateau, et foncer ! Avec lui bien spur, pour l'aider. Mais le requin est pernicieux, vicieux, orgueilleux, obséquieux, véreux, ferrugineux, areuh, que sais-je encore ! Et il les suit, avant de les bousiller tout simplement ! D'abord il mange la copine de Token, euh ! Du black. Puis il fracasse le bateau.
Alors là encore une donnée me percute et mon incompréhension me tripote. dans cette séquence de fuite, comme pour le trajet en ski nautique, Le bateau file tout droit longtemps... Au dernier moment il fait demi tour, et le voilà à son point de départ... La villa. Alors à moins que la Terre ait une circonférence suffisamment faible pour me permettre de regarder droit devant et voir mon cul, y'a un problème d'ordre géographique. Ou alors c'est un film de science fiction qui traite des débuts de la téléportation.
ENFIN BON ! Token survit, Docteur et blondasse (elle conduisait le bateau et lui regardait Token souffrir) aussi.C'est dans la soirée que Token décide d'aller se faire un requin. Et y parvient le bras en moins. Mais c'est un requin marteau
Encore un écart dans la narration... Dans ce film tous les requins bouffent des gens. Même ceux qui se nourrissent normalement exclusivement de crustacés. Alors je sais ce n'est pas d'un grand intérêt dramatqiue, mais quitte à foutre tout et n'improte quoi dans un film, un minimum de documentation ne fait pas de mal. Surtout que pour aller chercher des noms de requins à coucher dehors, ça, les auteurs ont été capables !
Dans la nuit, Les deux détraqués de la station service, accessoirement vieilles connaissances de la blondasse, viennent leur porter secours. Ils doivent amener deux des leurs auprès des autorités. Bon évidemment pas de suspens, ce sont de gros... De gros ?... Oui, je l'ai entendu au fond. De gros enculés, merci. Traîtres congénitaux, tarés consanguins, ils n'échappent pas au stéréotypes du détraqué balafré dont la gueule est à l'image des objectifs.
Pendant ce temps sur la plage, Doc et blondasse discutent. Un isntant d'émotion intense, de rapprochement. De cliché de lieu commun. Par contre le dialogue... Ô foutre ciel ! Voilà la SUBSTANCE (parce que le détail est long) du dialogue.
Blondasse parle du balafré (pas le gars aux dents taillés, l'autre psycho). L'information passe beaucoup par le silence, le surjeu et le non dit. Moi, je me permets de vous faire la version claire et directe, sans le blabla :
BLONDASSE
Avec je sortais avec BALAFRE. C'était un mega beau gosse que toutes les filles se disputaient. Mais quand j'ai été prise à l'université, je devais partir. Et lui ne voulait pas quitter ce coin. Alors on devait se séparer. Il nous a fait faire une plongée dans notre coin préféré, pour nos au revoirs. Et une fois au fond de l'eau, j'ai l'oxygène qui a commencé à déconner. Je lui ai fais signe de m'aider, lui m'a bien regardé, puis est parti en me laissant étouffer. Je sais pas comment mais je suis remontée.
DOC
Mon Dieu, c'est pour ça que tu n'es pas revenue depuis trois ans !
BLONDASSE
Ben presque... En remontant, je lui attrappé la gueule et je l'ai écrasé contre l'hélice du moteur du bateau.... (Silence gêné) Après j'ai quand même un peu culpabilisé, du coup je l'ai emmené à l'hôpital. (Un Ange passe...)
DOC
C'était pas ta faute, c'était un accident !
Et ouais... Voilà un dialogue qui déchausse...Miteux, pourri, incohérent, effroyablement incompréhensible, les mots ne manquent pas pour souligner le désarroi de la situation. Blondasse expliquent qu'elle et son ex ont tenté de s'entretuer, avec un naturel émotionnellement chargé de surjeu... Alors que quelques heures plus tôt, entre elle et balafre c'était comme deux ados qui se retrouvent.
Bon, impasse sur les rebondissements rances, comme le flic en chef qui est complice etcaetera. Impasse aprce qu'il faut s'attarder sur ce qui mérite de l'être ! Il y a un personnage dont je n'ai pas parlé depuis le début, et ce volontairement. Un personnage aussi peu à sa place qu'un sportif pour représenter la France... Le CHIEN !
Car le Chien de la blondasse n'est là que pour deux choses, et l'une d'elle c'est la scène où le méchant aux dents taillés le jette par dessus bord en pleine nuit parce que Balafre veut pas le garder. Ouah ouah, plouf. Miam miam Kaï kaï ! A ce stade, Blondasse est dans une cage et sera le jour suivant immergé au milieu d'une flaque de sang avec des requins qui veulent la becter. Et Doc est au prise avec POLICE et des requins tigres salement remonté. Bon, par la grâce du destin, il parvient à s'en sortir et faire bouffer l'autre, bien qu'il soit attaché et ligoté à une chaise suspendue au dessus des requins. Mais avant cela, il a le fin mot de l'histoire ! Les trois connos tournent des Snuff où des gens se font bouffer par des requins, puis les revendent à prix d'or.
N'écoutant que son courage, Doc rejoint à la nage (quel homme !!!!) le bateau avec BALAFRE, JOLI SOURIRE et BLONDASSE. Au passage on est dans la journée le lendemain à ce mment là. Et personne n'a dormi depuis la veille au matin. Suite à une manoeuvre digne des plus grands imbéciles de l'univers scénaristique, DOC parvient à neutraliser BALFRE et JOLI SOURIRE Mais la cage tombe dans l'eau et BALAFRE tente de faire tuer BLONDASSE par le requin. Manque de bol DOc parvient à le faire bouffer. Mais le requin décide de se faire la Blondasse ! Et la cage commence à céder ! Tout ça en apnée pour elle ! Pas de pot non plus, le bâton machin à air comprimé des méchants a valdingué quelques secondes plus tôt, seule arme pour repousser le requin. Alors Doc remonte, cherche à la surface une solution (ben voyons !) Et là... et là !... ET LA !!!!!!!!!!!
DEUS EX MACHINA !
Quand le scénariste est bourré, il est capable de n'improte quoi
Le Chien, CE PUTAIN DE CHIEN QUI DEVRAIT ÊTRE MORT !!! Et bien il est vivant et ramène le bâton au DOC !!!!!!!!!!! Il a passé plus de huit heures à surnagé au milieu des requins !!!!! A trouvé devant lui le bâton !!!!!!! Et le ramène au crétin !!!!!!!!!!!!!!!! Putain mais ça déchire !!!!!!!! Mais non imbécile ! Le bon sens ! Ca déchire tout bon sens !!!!! Il a fallu passer un fou rire interminable en voyant ça ! Le ridicule ne tue pas ? MAIS PUTAIN C'EST FAUX ! C'est l'anonymat qui ne tue pas ! Un scénariste comme ça, faut l'empailler pour dissuader les autres !